Jeudi 1er juin, j’ai interrogé le Ministre de l’Agriculture lors d’une séance de questions orales, sur l’avenir du projet de création d’une cinquième école nationale vétérinaire à Limoges.
L’objectif de cette initiative portée par la Région Nouvelle-Aquitaine est de répondre en premier lieu à la déprise vétérinaire en zone rurale. Alors qu’elle est la première région agricole de France et d’Europe, elle accuse une baisse de 20% en cinq ans du nombre de vétérinaires spécialisés en animaux de rente.
Le choix de Limoges s’impose, car il permettrait, en partenariat avec les facultés de médecine et de pharmacie de l’université, de créer un pôle de recherche unique en France dans les domaines de la médecine vétérinaire et humaine. La région Nouvelle-Aquitaine est prête à financer une partie de l’implantation de la nouvelle école, mais a naturellement besoin du soutien de l’État pour concrétiser ce projet. Or, pour l’heure, le projet semble au point mort, et j’ai donc demandé des précisions au Ministre sur le calendrier.
En tout état de cause, il faudra attendre la fin de l’année 2023 pour avoir les conclusions de l’étude demandée au Conseil général de l’alimentation, de l’agriculture et des espaces ruraux (CGAAER). Cette étude doit documenter les besoins et évaluer si la nouvelle école pourra y répondre, en étudiant la démographie vétérinaire, en facilitant l’installation des jeunes vétérinaires en Haute-Vienne, enfin en examinant l’opportunité financière et juridique de la création de cette école.
Je regrette cependant que le Ministre n’ait fourni aucune réponse au regard du principal intérêt de cette possible implantation, à savoir la création d’un pôle de synergies en partenariat avec l’Université de Limoges…
Vous pouvez revoir ci-dessous la vidéo de mon intervention et la réponse du Ministre :
