Le Sénat démarre cette semaine et jusqu’à la fin de la semaine prochaine l’examen en Commission des affaires sociales puis en Séance publique de la réforme des retraites – le « projet de loi de financement rectificative de la sécurité sociale (PLFRSS) pour 2023« .
Avec mes collègues du groupe Socialiste, Écologiste et Républicain, nous allons engager et faire vivre l’indispensable débat contradictoire sur les articles d’un projet de loi qui concerne tous les Français. Nos compatriotes doivent savoir qui vote quoi, pourquoi et pour qui, de façon intelligible, transparente, avec moins de combat mais avec plus de débat !
Nous allons défendre des amendements de fond, en ajoutant des dispositions manquantes, en supprimant de mauvaises dispositions et en corrigeant celles qui le méritent. Nous rappellerons inlassablement que les retraites ne sont pas seulement une charge pour les budgets de la Sécurité sociale et de l’État, mais aussi une ressource pour la vie associative, économique et politique du pays, grâce à l’engagement – souvent bénévole – des retraités. Aujourd’hui, combien de petites communes seraient privées d’un Maire si nos retraités cessaient leur engagement au service de l’intérêt général ?
Pour faire face au choc démographique que connaissent tous les pays occidentaux, garantir la solidarité intergénérationnelle et préserver l’équilibre du système de retraites par répartition qui fonde notre modèle social, nous plaiderons qu’il existe des solutions de financement alternatives à « l’impôt sur la vie » qu’est le relèvement de l’âge légal de départ à la retraite des Français qui travaillent de 62 à 64 ans. Parmi ces alternatives, je veux mentionner l’arrêt immédiat de la baisse des impôts, notamment de production, la taxation exceptionnelle des « superprofits », la lutte contre l’optimisation fiscale légale, au-delà de la seule fraude fiscale illégale, la réduction des inégalités salariales entre les femmes et les hommes, ce qui permettrait, au-delà de l’essentielle égalité de principe, d’augmenter substantiellement les cotisations salariales…
En conséquence, j’ai signé et je défendrai les amendements de suppression de l’article 7 du projet de loi qui relève à 64 ans l’âge légal de départ à la retraite, tout comme la réintroduction des critères de pénibilité supprimés de façon tout à fait irresponsable par l’actuel Président de la République au début de son précédent quinquennat, l’instauration d’un vrai minimum vieillesse de 1 000 € par mois, y compris pour les carrières dites « hachées » des femmes, ou encore la revalorisation des retraites en outre-mer.