Je suis intervenu le 2 mai en séance publique dans le débat organisé sur le thème « Quelles solutions pour développer l’hydrogène au sein de notre mix énergétique ? ».
Si je partage la position selon laquelle l’hydrogène est utile pour accélérer la transition énergétique, je n’ai pas manqué de rappeler que cette utilité dépend évidemment du mode de production. L’hydrogène « gris » produit à partir des énergies fossiles n’entraîne par exemple aucune décarbonation des économies !
Or, il est estimé que le déploiement des infrastructures nécessaires à la production décarbonée ou propre d’hydrogène « vert » ne pourra être réalisé rapidement. Quant au déploiement à grande échelle de l’électrolyse de l’eau, une voie intéressante permettant de stocker l’énergie en couplant l’électrolyseur à une source d’énergie renouvelable (éolien, photovoltaïque), il posera des problèmes d’artificialisation des sols. Autrement dit, dans l’attente d’une filière, nous continuerons à produire du « mauvais hydrogène ».
C’est pourquoi j’ai interrogé le Gouvernement sur le calendrier et les jalons qu’il prévoit pour le développement d’une filière de production d’hydrogène vert. Dans sa réponse, le ministre délégué chargé de l’Industrie, M. Roland LESCURE, a indiqué que l’Exécutif visait une augmentation de 50% de l’hydrogène décarboné d’ici 2030 et de 100% d’ici 2035, afin de satisfaire les besoins français et de répondre aux objectifs européens. Je suivrai attentivement le respect de ces objectifs de calendrier.
